Mal logement en 2020
Appart & Sens milite au quotidien pour bousculer les préjugés et casser les silos entre les acteurs de l’immobilier. Plutôt que de vous proposer une simple analyse du rapport de la Fondation Abbé Pierre, bible incontestée pour interpeler sur le mal logement, nous avons opté pour un regard croisé avec les chiffres du secteur privé de la FNAIM.
En 2019, il y a eu plus d’un million de transactions immobilières sur l’ensemble du territoire. Un score absolu avec 55% de hausse en 5 ans. C’est dans les grandes agglomérations, liées à l’attractivité des emplois qu’il y a une surchauffe des prix. Celle-ci est favorisée par la baisse des taux d’intérêt et une durée d’emprunt. La durée d’emprunt s’est en effet rallongée en moyenne à 20,9 années. Paris se retrouve donc avec un prix moyen à 10 187 €/m2 et Lyon 4 230 €/m2 (+5,7% sur un an).
15,5 % des investissements sont fléchés vers de l’investissement locatif, devenu un refuge pour l’épargne.
Et pendant ce temps, la crise du mal logement continue son chemin
Les locataires continuent de payer leur loyer mais à quel prix… Les français sont :
- 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage à cause de son coût
- 20 % plus nombreux à être hébergés chez des tiers
- 26 % de plus à subir un effort financier excessif pour payer son logement
- 6 % de plus à se serrer, accentuant le surpeuplement
A Lyon, devenue très attractive économiquement, le manque de logements pour accueillir les 15 000 nouvelles personnes/an est croissant. Premier constat : la faiblesse de la production de nouveaux biens. Celle-ci est renforcée par ceux qui sortent du parc locatif pour aller sur les plateformes de location touristique. Et oui ces plateformes entretiennent la pénurie.
Il n’y a donc pas d’augmentation fulgurante sur les loyers ! En effet le loyer médian est à 14,20 €/m2 à Lyon intra-muros et 11,80 €/m2 sur le reste de la métropole.
Mal logement : 14 620 000 personnes subissent la crise
7 millions de logements sont considérés comme des passoires énergivores. En résumé le diagnostic de performance énergétique est de classe F ou G.
5 732 000 personnes consacrent plus de 35 % de leurs revenus à leurs dépenses de logement. Ce qui ne leur laissant pour vivre qu’un revenu inférieur à 65 % du seuil de pauvreté. Cela revient à 650 euros par mois et par unité de consommation.
Cette année la Fondation Abbé Pierre souligne judicieusement que si la situation des familles est fréquemment mise en avant, le sort des personnes seules est généralement oublié. Pourtant, les mises en couple plus tardive, les séparations conjugales accrues, le vieillissement de personnes seules après le décès du conjoint conduisent à un accroissement des personnes célibataires, qui représentent aujourd’hui 35 % des ménages.
Mal logement et situation des célibataires ou parents solo
Habiter seul dans les zones tendues avec une seule source de revenus expose à une pénurie de petits logements et à des prix au m² supérieurs. En effet, les célibataires sont rarement prioritaires par rapport aux familles. Alors que vivre seul s’accompagne parfois d’un isolement relationnel qui accroît la vulnérabilité des personnes face aux imprévus. La FAP fait un zoom sur les familles monoparentales et sur l’engagement de notre associé Fraveillance.
En effet, on aurait tendance à croire que c’est à l’Etat et aux collectivités de répondre à cette problématique du mail logement. Sauf que comme le souligne la Fondation Abbé Pierre : l’Etat crocodile avec sa « grande gueule » et ses petits bras, qui depuis près de 40 ans, invite les collectivités locales à se saisir de nouvelles responsabilités en matière d’habitat, se révèle dans l’incapacité de les accompagner dans leurs démarches.
Car, la technicité et l’uniformité des dispositifs « imposés d’en haut », est déconnectée des spécificités locales. Or, il devient urgent de réguler les plateformes de location touristique comme le demande la Ville de Paris. Puisqu’en effet les petits logements dont on a tant besoin sortent du parc locatif et accentue la pénurie. C’est aussi en tant que citoyens engagés, que les bailleurs sont en train de revoir leur vision de l’investissement immobilier. Afin qu’il soit plus impactant sociétalement.
Investisseur privé, engagez-vous pour une ville plus inclusive !
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Sources :
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